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Processus de résolution de conflits

Le Code de conduite professionnelle, le Code de déontologie et les Normes de pratique sont semblables car ils portent tous sur la gouvernance et la réglementation de la conduite des membres, mais leurs objectifs reflètent des points de vue un peu différents. Ensemble, ces trois documents forment le cadre de responsabilité juridique et professionnelle pour une pratique exemplaire et responsable dans tous les domaines cliniques, de gestion, d’éducation et de recherche.

  • Les Normes de pratique sont des concepts détaillés servant à identifier ce qu’un professionnel de laboratoire médical devrait faire ou ne pas faire. Ces normes sont un guide des connaissances, compétences, capacités de jugement et attitudes nécessaires pour faire preuve d’une compétence exemplaire.
  • Le Code de conduite professionnelle décrit les principes, valeurs, normes et règles de comportement qui guident les décisions et actions d’un professionnel. Cela constitue la norme minimale de pratique et l’on s’attend à ce qu’elle soit observée tant dans le cadre professionnel qu’à l’extérieur afin d’assurer un comportement toujours « dans les règles ».
  • Le Code de déontologie comprend les principes basés sur les valeurs se trouvant au cœur de l’organisation et les normes qui distinguent la profession de laboratoire médical. L’énoncé du Code de déontologie constitue un guide pratique et éthique des valeurs de déontologie et de l’engagement à dispenser des soins directs et indirects aux patients, à travailler en collaboration avec d’autres intervenants, à maintenir notre identité professionnelle et notre engagement envers l’auto-perfectionnement ainsi que l’amélioration future de notre main-d’œuvre.

Impact des conflits :

  • Perte de productivité
  • Mauvaises relations
  • Problèmes de santé mentale
  • Sabotage
  • Litiges
  • Violence et intimidation en milieu de travail
  • Absentéisme et/ou présentéisme
  • Pertes de personnel et rotation du personnel
  • Pertes de clientèle et impact sur les ventes

competingchartIl peut survenir un moment où quelqu’un, peut-être vous-même, remette en question votre capacité à vous conformer aux détails de ces documents. Que devriez-vous faire?

Quel est l’aspect du processus de résolution de conflits dans une organisation? Pour un exemple, consultez le cheminement de résolution de Hamilton Health Sciences.

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Intimidation

L’intimidation ne se limite pas à la cour de récréation de l’école. Cela se produit aussi entre adultes dans un environnement de travail formel et implique tous les échelons du personnel (entre collègues, personnel contre direction et vice-versa.) En quoi l’intimidation est-elle différente des conflits normaux qui peuvent survenir? On définit l’intimidation comme un comportement à répétition, persistant et continu, par rapport à un acte négatif isolé, et l’intimidation provient souvent d’un déséquilibre de pouvoir entre l’agresseur et la victime, cette dernière se sentant inférieure.

Vérifiez deux fois – L’intimidation ne doit pas être confondue avec un style de gestion âpre et rigoureux. La différence, c’est que l’intimidation est un abus négatif et persistant. En général, il s’agit d’actes ou de commentaires qui peuvent blesser « mentalement » une personne ou l’isoler dans le milieu de travail. Il se peut aussi que l’intimidation soit un contact physique négatif (p. ex., pousser, lancer des objets).

Les employés visés par l’intimidation perdent de 10 à 50 p. cent de leur temps au travail. Les recherches indiquent qu’ils passent leur temps à se défendre et à se créer un réseau de soutien, à penser à la situation, à être démotivés et stressés, et cela sans compter les journées de maladie causées par des malaises dus au stress.

 

Les exemples suivants illustrent des comportements d’intimidation de la part d’hommes ou de femmes :

Selon le Conseil canadien de la sécurité, plus de 80 p. cent des intimidateurs sont des patrons, quelques-uns sont des collègues et un petit nombre sont de hauts dirigeants. Le Conseil canadien de la sécurité déclare qu’un « intimidateur adulte cible souvent un employé adulte compétent et dévoué, fort aimé de ses collègues de travail. Les intimidateurs sont les plus susceptibles de s’attaquer à une personne qui a l’esprit de la collaboration et un entregent non conflictuel, parce qu’ils considèrent les atouts d’une telle personne comme une menace et sont déterminés à l’amoindrir ».

MYTHE – Les personnes atteintes de maladies mentales sont plus violentes que le reste de la population. En réalité, les malades mentaux sont 2,5 fois plus susceptibles d’être des victimes de violence par rapport à la population en général.  Consultez cette fiche d’information!

Seuls quelques endroits au Canada se sont dotés d’une législation de santé et sécurité au travail portant spécifiquement sur l’intimidation. Selon le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, l’organisme WorkSafeBC de la Colombie-Britannique a établi des politiques et des ressources visant l’intimidation et le harcèlement en milieu de travail.

Il existe partout au Canada, à l’exception du Nouveau-Brunswick, du Nunavut, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon, des lois sur la violence et/ou le harcèlement en milieu de travail. « Là où aucune loi portant précisément sur l’intimidation n’existe, la disposition de responsabilité générale établit le devoir de l’employeur qui est de protéger ses employés contre les risques au travail. Ces risques peuvent comprendre les préjudices tant physiques que mentaux. De plus, les lois provinciales et fédérale sur la protection de la personne interdisent le harcèlement concernant notamment la race, la nationalité ou l’origine ethnique, la couleur de la peau, la religion, l’âge, le sexe, l’état civil, la situation familiale, l’invalidité, l’état de personne graciée ou l’orientation sexuelle. Dans certaines situations, ces lois peuvent être appliquées aux cas d’intimidation ». Pour des renseignements à jour, consultez le site web.

Pour obtenir d’autres ressources en tant qu’employeur ou pour les remettre à votre organisation, veuillez examiner ces autres trousses d’outils (ne sont pas disponibles en français) :

Préjugés et discrimination

Dans le cadre d’une tendance positive de résultats, Bell Canada a identifié dans son rapport de 2015  que :

Cependant, il est évident que les préjugés présentent toujours un obstacle et il reste encore à faire pour combattre la stigmatisation. En fait, plusieurs mythes demeurent en place, renforçant le cycle de préjugés. Considérez ces  11 principaux mythes au sujet de la maladie mentale selon Pathstone Mental Health.

Quelle est la différence entre les préjugés et la discrimination?

Nous avons tous des attitudes et des jugements qui influencent nos opinions et notre comportement envers d’autres personnes. Les préjugés signifient des attitudes négatives et la discrimination représente le comportement négatif envers des personnes atteintes de troubles mentaux ou de maladie mentale.

Les préjugés comprennent :

Comment les préjugés peuvent-ils faire du mal?

L’une des plus grandes barrières à surmonter pour les personnes atteintes de maladie mentale est de transcender les préjugés.  Il s’agit de la raison numéro un pour laquelle deux-tiers des personnes ayant des troubles mentaux ne cherchent pas de l’aide. Selon la Commission de la santé mentale du Canada, seulement 23 % des Canadiens se sentiraient confortables de discuter de leur condition mentale avec leurs employeurs. Cela n’est pas surprenant si ces personnes ont également des difficultés à parler avec leurs familles à propos de leur affection :

Les effets des préjugés  peuvent être aussi douleureux que l’impact des troubles de santé mentale sur la personne touchée.  Les préjugés peuvent prendre de nombreuses formes, mais en fin de compte, le résultat est toujours négatif. En conséquence, la société peut développer des attitudes et des actions négatives nuisant aux personnes atteintes de maladie mentale :

L’effet des préjugés sur les personnes vivant avec la maladie mentale les force à :

Ces manifestations de discrimination peuvent être internalisées, menant à l’auto-stigmatisation : les personnes atteintes de maladie mentale peuvent commencer à croire les idées négatives exprimées par d’autres et, en conséquence, elles peuvent s’imaginer incapables de se récupérer, peu méritoires de soins, dangereuses ou responsables de leur maladie.

L’auto-stigmatisation peut contribuer à des sentiments de honte, de faible estime de soi et d’impossibilité d’accomplir ses objectifs. Elle peut également entraîner l’effet « pourquoi essayer », où l’on se croit incapable de se récupérer et de vivre une vie normale, donc il est inutile d’essayer. Afin d’éviter la discrimination, certains peuvent empêcher d’être classés comme « mentalement malades » en cachant la maladie ou en refusant d’accepter leurs problèmes et de chercher les soins appropriés.

Les préjugés structurels (c.-à-d., la stigmatisation faisant partie de politiques et de pratiques sociales et institutionnelles) présentent des obstacles supplémentaires à grande échelle à des soins de santé mentale en ébranlant les occasions de chercher de l’aide. L’absence de parité entre l’assurance santé mentale et d’autres soins, un manque de financement pour la recherche en santé mentale, et l’utilisation des antécédents de santé mentale dans des poursuites judiciaires, comme des cas de garde d’enfants, expliquent pourquoi certaines personnes ne sollicitent pas de traitement.

Pour mieux comprendre la stigmatisation, consultez le rapport en anglais « Changing how we see mental illness: A report on the 5th International Stigma Conference » Consultez également cet article publié en anglais : « Mental illness-related stigma in healthcare: Barriers to access and care and evidence-based solutions ».

Choisir les bons mots

L’ensemble de mots, ou la langue, exprime nos idées, et est donc un outil puissant pouvant renforcer la séparation et la sigmatisation. Cependant, la langue peut être avantageuse. Elle peut aider à régler nos différences et à accentuer nos éléments en commun. La communauté de laboratoire médical profitera d’une langue commune et d’une signification partagée qui reflètent et respectent l’expérience des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale et la maladie mentale. Toutefois, comme d’autres ont remarqué auparavant, selon la culture de la langue locale, certains termes et définitions peuvent comporter des sens différents pour des personnes différentes. Il est important de prendre le temps pour créer une compréhension mutuelle des meilleurs termes et de leur définition.

Prenez un instant pour songer à l’importance de changer nos mots : Des personnes qui éprouvent des troubles mentaux ou la maladie mentale peuvent avoir des perspectives différentes de celles de leurs familles et prestataires de soins. Les médecins peuvent avoir des opinions différentes des infirmières, travailleurs sociaux ou administrateurs du système de santé. Des Autochtones peuvent avoir une perspective du bien-être psychologique et social  variant de celle d’autres personnes nées au Canada ou des communautés migrantes. Ces nuances peuvent se trouver dans un seul mot ou une phrase

Mary Walsh voudrait éliminer les étiquettes préjudiciables qui regroupent des personnes et les mettent de côté. Regardez cette vidéo en anglais :

Plusieurs organisations et groupes de défense d’intérêts offrent des lignes directrices sur les choses à faire et à ne pas faire en termes de langue; mais ils sont tous d’accord sur un élément en particulier, soit l’importance de choisir des mots qui placent la personne en premier lieu :

Évitez d’utiliser des termes dérogatoires comme fou, dingue, cinglé ou dérangé.  D’autres recommandations sont plus subtiles comme le mot « souffrir », mais celui-ci peut être signalé comme une présomption, la pitié ou une campagne de peur. Consultez les ressources suivantes qui préconisent de choisir les bons mots :

Dans sa pièce solo intitulée « That’s Just Crazy Talk – All Those Crazy Labels », Victoria Maxwell démontre toutes les étiquettes à éviter. Elle marque son point de façon plutôt décontractée! Des recherches précédentes ont indiqué qu’une pièce sur scène en direct a été une méthode efficace pour réduire la stigmatisation et qu’une version enregistrée peut également être un outil visant à éliminer les préjugés

De plus, vérifiez auprès de votre organisation pour déterminer si une politique sur la langue existe en votre milieu de travail. D’autre part, demandez simplement à la personne avec qui vous parlez quel terme il ou elle préfère ou si votre choix de mots est approprié. Il est tout à fait acceptable d’admettre que vous voulez apprendre. En fait, il s’agit de la bonne chose à faire.

Comment peut-on changer les préjugés?

« I know that every time I talk about this and someone listens, someone’s life is changed. » ~ Michael Landsberg. Regardez son témoignage et écoutez son anecdote d’un moment qui a changé sa vie :

Adoptées de la campagne Shatter The Stigma Mend The Mind, voici sept stratégies visant à réduire les préjugés et la discrimination :

1. Connaissez les faits.

Informez-vous sur les questions de santé mentale et de maladie mentale. Apprenez les faits au lieu des mythes. Notre site Web est un bon point de départ!

2. Soyez conscient de vos attitudes et de votre comportement.

Nous avons tous grandi avec des préjugés et des opinions fondées sur un jugement. Mais il est possible de changer notre façon de penser! On peut voir les autres comme des êtres humains sans leur coller des étiquettes ou des stéréotypes. On peut mettre de côté leurs troubles mentaux et reconnaître leurs nombreuses caractéristiques personnelles qui ne disparaissent pas à cause de leur maladie mentale.

3. Choisissez soigneusement vos mots

La façon dont on parle peut influencer comment d’autres personnes pensent et parlent. N’utilisez pas de langage nuisible ou dérogatoire.

4. Informez les autres

Cherchez des occasions pour partager les faits et des attitudes positives sur les personnes ayant des troubles mentaux. Si vos amis, votre famille, vos collègues ou même les médias présentent des informations inexactes, mettez leurs mythes et stéréotypes au défi. Faites-leur savoir que leur langage négatif et leurs descriptions erronées touchent d’autres personnes en propageant des idées fausses.

5. Mettez l’accent sur les aspects positifs

Les personnes atteintes de troubles mentaux et de maladie mentale font des contributions précieuses à la société et à la profession de laboratoire médical. Leurs problèmes de santé ne sont qu’un élément de leur identité. Nous avons tous entendu des histoires négatives; commençons à reconnaître et à renforcer les aspects positifs.

6. Appuyez les autres

Traitez les personnes ayant des problèmes de santé mentale avec dignité et respect. Songez à comment vous aimeriez que les autres agissent envers vous si vous étiez dans la même situation. Si des membres de votre famille, des amis ou des collègues éprouvent des troubles mentaux ou des problèmes  liés à l’utilisation de substances, appuyez leurs choix et encouragez leurs efforts de guérison.

7. Assurez-vous d’inclure tout le monde

Au Canada, il est illégal pour les employeurs et les prestataires de services de pratiquer la discrimination contre des personnes atteintes de troubles mentaux ou de problèmes liés à l’utilisation de substances. En refusant l’accès à l’emploi, au logement et aux soins de santé, des choses que nous tenons pour acquises, on enfreint les droits de la personne.

Les personnes ayant des problèmes de santé mentale ont le droit de participer de façon équitable à la société. Assurons que ce soit le cas.

Lisez les autres sections de la Trousse de santé mentale comme « Je suis une organisation » et « Je suis un gestionnaire » pour vous aider à inclure « tout le monde ».